
Avez-vous déjà été certain de vous souvenir d’un logo, d’un slogan ou d’un événement, pour finalement découvrir qu’il était différent de votre perception ? Ce phénomène fascinant, connu sous le nom d’effet Mandela, est une altération collective de la mémoire qui touche des millions de personnes. Mais comment ce biais cognitif influence-t-il le marketing et la communication des marques ? Dans cet article, nous explorerons l’impact de l’effet Mandela en communication. Et comment il peut être utilisé – ou évité – pour renforcer une identité de marque cohérente et mémorable.
Qu’est-ce que l’effet Mandela ?
L’effet Mandela désigne un phénomène où un grand nombre de personnes partagent un faux souvenir d’un même événement ou élément culturel. Le terme vient d’un cas emblématique. Des milliers de personnes étaient convaincues que Nelson Mandela était mort en prison dans les années 1980. Alors qu’il a en réalité été libéré et est devenu président de l’Afrique du Sud.
Dans le domaine de la communication et du marketing, l’effet Mandela en communication peut avoir des conséquences inattendues. Des logos modifiés, des slogans oubliés ou mal retenus, et même des campagnes qui échappent à leur intention initiale.
L’effet Mandela en communication : un risque pour les marques ?
Les entreprises investissent massivement dans leur identité visuelle et verbale. Mais si le public déforme ou oublie certains aspects clés, cela peut affaiblir une marque.
📌 Quelques exemples concrets :
- Le logo de Volkswagen : Beaucoup se souviennent d’un logo sans séparation entre le « V » et le « W », alors qu’il a toujours existé.
- Le slogan KitKat : Certains consommateurs pensent que le slogan de la marque inclut un tiret (« Kit-Kat »), alors que ce n’a jamais été le cas.
- Le Monopoly Man : Beaucoup sont persuadés qu’il porte un monocle… ce qui est faux !
Cette distorsion de la mémoire collective peut générer de la confusion et fragiliser la cohérence d’une marque.
Comment tirer parti de l’effet Mandela en communication ?
Plutôt que de subir ce phénomène, certaines marques choisissent d’en jouer pour susciter l’engagement et la curiosité du public.
Créer des campagnes basées sur le doute et la nostalgie
Les marques peuvent exploiter l’effet Mandela en communication en intégrant des références à des souvenirs collectifs erronés dans leurs campagnes. Cela génère du débat et renforce l’engagement.
Capitaliser sur la viralité des erreurs
Les illusions et faux souvenirs captivent sur les réseaux sociaux. Une stratégie efficace peut consister à poser une question du type : « Vous souvenez-vous de notre ancien logo ? Regardez bien… ». Ce type de contenu crée une interaction forte et suscite l’intérêt.
Renforcer la cohérence et la répétition
Pour éviter que leur identité ne soit altérée par l’effet Mandela, les marques doivent miser sur la cohérence visuelle et sonore :
- Répétition des slogans et visuels dans toutes les campagnes.
- Uniformité des designs sur l’ensemble des supports.
- Utilisation de repères mémorables pour ancrer une identité.
Conclusion
L’effet Mandela en communication est une preuve fascinante de l’impact de la mémoire collective sur la perception des marques. Bien que ce phénomène puisse créer des défis, il représente aussi une opportunité marketing unique. En jouant sur la nostalgie, la curiosité et l’interaction sociale, les marques peuvent transformer un simple biais cognitif en un puissant levier d’engagement.